Nous avons adopté les Liberating Structures
Abiléo pose la co-construction comme l’un des fondements essentiels de son approche marketing B2B. Associer les collaborateurs dans une transformation, définir une nouvelle offre, penser un langage commun ou des contenus qui parlent aux clients… Pour chaque projet marketing, construire ensemble est essentiel pour viser juste, faire adhérer et créer une émulation.
Alors quand on a découvert les méthodes des liberating structures qui promettent d’accroître la collaboration, la productivité et l’innovation en impliquant toutes les parties prenantes d’une organisation, on sait dit qu’elles pouvaient devenir un allié de taille. Et sans suspense… C’est le cas ! On vous explique pourquoi, à travers l’attrait pour l’intelligence collective de notre fondatrice Valérie, et quelques exemples puissants de Liberating Structures.
Les Liberating Structures, des méthodes ultra-puissantes pour enrichir notre palette d’outils de collaboration et d’intelligence collective.
Chez Abiléo, les Liberating Structures font partie du référentiel commun de toute l’équipe, tous métiers confondus. Chaque collaborateur Abiléo est formé à ces méthodes et les utilise régulièrement en interne, pour les projets menés avec nos clients ou dans le cadre de notre communauté d’intelligence collective Atout DSI.
Pourquoi ce choix ?
- Les Liberating Structures sont un ensemble de 36 micro-structures simples et pratiques répondant à des objectifs et contextes d’animation différents. Bien maîtrisées, elles apportent une richesse et une flexibilité pour répondre à une large diversité de contextes d’animation : créativité, décisions, résolution de conflits… pour des groupes de quelques personnes à plusieurs dizaines.
- Judicieusement articulées, et en complément de méthodes comme le Design Thinking ou le World Café par exemple, elles permettent de délivrer une valeur maximale en un minimum de temps.
Il y a deux étapes dans la découverte et la maîtrise de ces pratiques chez Abiléo :
- Expérimenter et prendre en main les micro-structures sur des animations simples
- Apprendre à construire des temps d’animation et d’intelligence collective dans des contextes différents. Un travail de plus longue haleine, pour maîtriser tout l’alphabet de l’intelligence collective
Finies les réunions sans objectif, où on ne sait pas pourquoi on est invité !
Votre agenda n’est qu’une succession de réunions qui se ressemblent ? Et si certaines d’entre elles pouvaient être moins longues et plus productives ? Tout le principe des Liberating Structures part de ce constat. L’objectif affiché est d’être plus productif grâce à la mise en place de moments d’échanges constructifs et séquencés.
Pour cela, quatre essentiels à la réussite de cette nouvelle façon de travailler se dessinent :
- Se détacher des réunions traditionnelles. Oublions autant que possible les réunions dirigées par une seule personne en mode présentation. Mais allons aussi plus loin que les brainstormings et autres discussions ouvertes. Le but est d’organiser l’échange entre tous les participants. Une des forces des Liberating Structures est de faire participer 100 % des parties prenantes pour faire éclore de nouvelles prises de conscience et idées.
- Créer un objectif de réunion puis de séquence clair et précis, pensé comme une invitation. Ainsi « Augmenter de 5 % notre part de marché » n’est pas un objectif de réunion, on ne sait pas quel livrable on attend de ce point et ce n’est pas pendant la réunion que ce besoin sera traité. Si cet intitulé peut être l’objet mail de votre réunion, son invitation sera plutôt : « Quel plan d’action pour atteindre l’objectif de 5 % d’augmentation de part de marché d’ici fin 2022 ? ». Ce principe d’invitation se décline ensuite avec autant de précision lors de chaque micro-structure pour garantir le bon usage de chaque moment et la clarté pour les participants des attendus.
- Séquencer les étapes. Il existe une trentaine de microstructures. Leur choix est essentiel pour faire progresser l’échange au fur et à mesure de la réunion. Certaines peuvent prendre entre 5 et 20 minutes selon le nombre de participants (Impromptu Networking), quand d’autres vous demanderons une heure ou plus (Ecocycle Planning). Toutes, en revanche, sont cadencées par des étapes : souvent un moment de réflexion individuel, suivi d’un partage avec un binôme ou un petit groupe, puis un partage plus étendu et enfin une réflexion pour découvrir et analyser les résultats, accompagnée d’un court moment pour mettre en place les premiers leviers facilement activables.
- Embarquer sans différence chacune des personnes présentes. Pour cela, configurer à l’avance vos groupes. Par paires ou plus selon le nombre des participants.
Impromptu networking, Troïka Consulting, Triz… cap vers les microstructures
Il est temps de vous partager trois microstructures simples à mettre en place et utilisables pour bon nombre de situations :
Impromptu networking. Idéal par exemple pour embarquer une vague de nouveaux arrivants au sein de l’entreprise, pour débuter une formation ou pour réinventer la fameuse réunion du lundi qui lance votre semaine avec le partage des objectifs prioritaires. L’invitation pourrait être « Comment faire en sorte que ta semaine soit une réussite ? ».
Cette microstructure se séquence de la façon suivante :
- Formez des binômes et laissez chacun s’exprimer à tour de rôle pendant 1 minute 30 sur une question donnée
- Changez de partenaire et recommencez sur 3 tours
Cette microstructure, très simple à mettre en place et rapide à effectuer, permet à une équipe d’échanger sur un temps très réduit de façon ludique. Idéal pour commencer une réunion et mettre les participants en mouvement.
Vous remarquerez que l’exercice se pratique trois fois. Les trois séquences permettent de faire se rencontrer les participants et d’ajuster ses propres besoins en fonction de ceux des autres mais aussi d’affiner sa pensée selon les sujets traités.
Troika Consulting. Une microstructure, inspirée du co-développement, pensée pour obtenir de ses collègues et sur l’instant une aide pratique et imaginative en seulement 15 à 30 minutes. C’est une façon simple et efficace d’étendre les sources de soutien au-delà des responsables hiérarchiques.
Concrètement la structure se présente ainsi :
- Une minute pour formaliser son besoin
- Un collaborateur décrit sa question ou difficulté
- Ses collègues peuvent lui poser des questions pendant 2 minutes pour approfondir le sujet
- Le collaborateur tourne le dos à ses collègues mais écoute leurs échanges et note les solutions, idées ou conseils évoqués
- Le collaborateur se retourne et précise ce qu’il retient
Un exercice simple qui permet d’obtenir différents points de vue et de prendre du recul immédiat.
Triz. La meilleure microstructure pour arrêter les activités et les comportements contre-productifs et faire place à l’innovation. Elle peut être activée en 30 à 45 minutes et met en avant une invitation à rebrousse-poil. Par exemple, on peut demander de « Lister ce qu’il vous faut faire pour ruiner le travail en équipe dans le cadre du projet X ? » à un groupe de collaborateurs qui n’arrive pas à travailler ensemble ou « Comment faire en sorte de ne pas satisfaire mon client lors de la phase de recette d’un projet ? » à une équipe projet qui ne satisfait pas son client, toujours à la même phase du planning.
C’est sur le ton de l’humour que répondront les participants avec des réponses comme « Ne jamais donner de nouvelles au client ». Mais lors de la deuxième phase les discussions deviendront plus sérieuses voire courageuses. Cette phase est l’occasion de prendre conscience ensemble des comportements qui perdurent même si on les classe naturellement dans les comportements à ne pas avoir. Les sujets tabous émergent. La troisième phase offre un renouveau avec des actions simples à mettre en place pour rompre avec ces comportements contre-productifs. Les langues sont déliées sans traumatisme.
Pour chaque microstructure, vous aurez peut-être envie de détourner le concept. Par exemple, passer plus de temps que suggéré ou ne pas tourner le dos lors du Troïka Consulting. On ne peut que vous conseiller de ne pas vous éloigner des formats imaginés. Pour avoir testé ces microstructures, chacune ne fonctionne parfaitement que si elles sont suivies à la lettre. Tourner le dos lors du Troïka Consulting permet notamment de ne pas montrer ses émotions et donc de rester ouvert à tous les conseils sans orienter les échanges.
Vous n’avez plus qu’à vous lancer. Curieux ou conquis, n’hésitez pas à nous poser vos questions. Chers clients, ne soyez pas étonnés de voir nos prochaines réunions un peu chamboulées… et plus productives que jamais !
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Les Liberating Structures ont été développées par Henri Lipmanowicz et Keith McCandless. Pour en savoir plus : https://www.liberatingstructures.fr/